Par Laurent Pinsolle, sur son blog
Commentaire de Pablito Waal : des éléments qui contredisent l'idée d'un resserrement des salaires entre pays dits "à bas coûts" et pays de "vieille industrie", idée défendue, au niveau du continent européen, par des économistes comme Olivier Bouba-Olga par exemple.

Beaucoup de bruit pour rien
La Tribune met en avant le fait que « les salaires indiens 8 fois inférieurs aux français en 2030, contre 28 fois en 2013 ». Tout le monde a également repris la prévision selon laquelle les salaires chinois atteindraient la moitié des salaires espagnols. On fait également grand cas du fait que les salaires moyens mensuels en Inde devraient passer de 132 à 616 dollars d’ici à 2030. Bref, comme le conclut l’étude, « les entreprises pourraient relocaliser certaines activités de production ou de service dans leur pays d’origine, comme ont déjà commencé à le faire certaines sociétés américaines ».
Pire, cette étude décidemment bien superficielle oublie un aspect essentiel : la productivité. Même si les salaires progressent plus vite en Chine ou en Inde, il est probable que leur productivité augmentera aussi plus que dans les pays dits développés. Et il n’est pas du tout sûr qu’au final, les écarts de coût salarial unitaire disparaîtraient, voir même baisseraient avec de telles hypothèses.