Association de Réflexion et de Solutions pour l'Intérêt National
Par Laurent Pinsolle, sur son blog |
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Joseph Stiglitz a gagné. Lui qui dénonçait les politiques d’austérité imposées par le FMI dans « La Grande désillusion » en 2001 voit l’organisation qu’il critiquait tant se rapprocher de ses positions, comme le rapporte The Economist sur la foi d’un nouveau papier d’Olivier Blanchard, son chef économiste. |
La théorie dépassée par la réalité |
Il faut dire que les exemples de la zone euro sont venus largement remettre en question tous les modèles du Fond Monétaire International. En début d’année 2012, il avait apporté son « crédit » à des hypothèses de croissance totalement farfelues pour un énième plan grec. En 2010, on nous disait que la croissance repartirait en 2012. Début 2012, cela devait être pour 2014 (2. 5% ! ). Devant l’effondrement calamiteux de l’économie grecque, plus personne ne semble vouloir s’avancer désormais. |
Mais la situation n’est guère plus riante ailleurs en Europe. A l’origine, l’Espagne devait réduire son déficit public à 6% en 2011, 4,5% en 2012 et 3% enfin en 2013. La réalité est tout autre puisque Madrid n’a pas réussi à faire mieux que plus de 9% l’an dernier et plus de 7% cette année. Bref, malgré une austérité sauvage, le rythme de réduction des déficits n’est pas plus rapide qu’aux Etats-Unis, qui laisse l’austérité à d’autres et cherchent plutôt à sortir de la crise par la croissance. |
En fait, comme le rapporte The Economist, les économistes du FMI estimaient encore en 2010 que le multiplicateur des plans d’austérité n’était que de 0,5, c’est à dire que quand on baissait les déficits de 1% du PIB, cela provoquait une contraction de l’économie de 0,5%. Bref, en supposant que l’impact sur la position fiscale de l’Etat était de la moitié de cette somme, on pouvait en déduire qu’un effort de 1% du PIB réduisait le PIB de 0,5% et que l’effet net de cet effort (moins l’impact d’une moindre croissance sur les recettes fiscales et les dépenses publiques) atteignait 0,75% du PIB. |
Une sévère remise en question |
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